n° 947 – Pier Paolo Pasolini – Poètes d’Israël – mars 2008
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Poète, romancier, dramaturge, cinéaste, essayiste, Pasolini (1922-1975) s’est toujours refusé à séparer l’art de la vie. Son œuvre protéiforme est tout entière placée sous le signe d’une passion ardente. Parcourue de tensions, elle intervient au cœur des mutations anthropologiques, dans l’interstice ou la faille entre monde ancien et société industrielle, matérialisme et sacré, persistance du mythe et conscience révolutionnaire. Pasolini fut ce nouvel « intempestif » qui transforma sa nostalgie en arme critique. « Un intellectuel — disait-il — ne saurait être qu’extrêmement en avance ou extrêmement en retard (ou même les deux choses à la fois, ce qui est mon cas). » Pasolini est notre prochain. Par la réinvention d’un réel qui postule d’un « merveilleux barbare », il partage le lieu commun de la nostalgie, de l’évanouissement de l’ancien monde. Si son œuvre prend toutes les formes de l’incivilité et de la surrection, c’est pour s’acharner contre l’impossibilité de changer le monde, sur quoi nous continuons à buter. Enfin, par un singulier amour, il nous arrime à sa tribu. Pasolini est celui auprès duquel peuvent s’agréger tous ceux qui sont « agités par le cauchemar de l’espérance ».
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