n° 916-917 – Huysmans – Villiers de l’Isle-Adam – août / sept 2005

18,50 TTC

Huysmans et Villiers de l’Isle-Adam sont deux orfèvres de la prose dont les œuvres se détachent au premier plan de la littérature de la fin du XIXe siècle. L’un et l’autre se portaient une estime réciproque. Ils partageaient les mêmes fureurs et les mêmes dégoûts, le même tourment de l’idéal, le même sens du grotesque, la même haine du positivisme et de l’esprit mercantile. Tous deux aiguisaient leurs griffes pour assassiner un même monstre : le bourgeois. Dans une lettre à Stéphane Mallarmé, en septembre 1866, Villiers écrivait : « Je travaille à nous venger… Le fait est que je ferai du bourgeois, si Dieu me prête vie, ce que Voltaire a fait des cléricaux, Rousseau des gentilshommes et Molière des médecins. »  Quant à Huysmans, sa trajectoire le conduisit de la jeune école naturaliste à ce « bréviaire de la décadence » qu’est À rebours, portrait d’un esthète névropathe et histoire d’« une âme malade d’infini dans une société qui ne croît plus qu’aux choses finies », comme le nota Barbey d’Aurevilly qui ajoutait qu’après un tel livre, il ne restait plus à l’auteur qu’à choisir entre « la bouche d’un pistolet et les pieds de la croix ».

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