n° 1036-1037 – Henri Heine – Nelly Sachs – août / sept 2015

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Né en 1797 à Düsseldorf, Heine défendit les idéaux révolutionnaires de son temps, au point de devoir quitter l’Allemagne pour des raisons politiques. Plusieurs écrivains allemands venus après lui ont saisi le rôle décisif qu’a joué Heine dans la fondation d’une Allemagne politique et littéraire en rupture totale avec celle qui l’avait précédée. Qu’il s’agisse de Hannah Arendt, de Theodor W. Adorno, de Thomas Mann, tous ont dû également un jour quitter l’Allemagne en raison de leurs opinions ou tout simplement parce qu’ils étaient juifs et risquaient d’être à leur tour pourchassés, comme d’autres Juifs à l’époque de Heine. Comme lui, ils ont affirmé et défendu la seule Allemagne qui méritait d’exister à leurs yeux : républicaine, cosmopolite, ouverte à la liberté de pensée hors de tous les cadres imposés par l’État et la religion

Née en 1891 dans une famille juive qui s’était assimilée à la bourgeoisie allemande et ne fréquentait guère la synagogue, Nelly Sachs, prix Nobel de littérature en 1966, fut longtemps sans presque rien savoir du judaïsme. Comme pour beaucoup de Juifs, le nazisme fut pour elle le révélateur d’une appartenance et d’une tradition que, sans les avoir consciemment rejetées, elle avait éloignées de ses préoccupations. Les persécutions, les souffrances et l’humiliation tout autour d’elle la ramenèrent à l’histoire du peuple juif et à ses livres fondateurs. En 1940, elle trouva refuge à Stockholm où elle vécut jusqu’à sa mort en 1970. Son œuvre se détache parmi les plus grandes de la poésie du XXe siècle. Dans un élan visionnaire, Nelly Sachs vivifie le passé immémorial pour y inscrire le présent qu’elle est en train de vivre.

S O M M A I R E – P R É F A C E

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