n° 876 – Droit & Littérature – avril 2002

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La tradition a pris l’habitude de confronter certaines disciplines (l’histoire et la science politique, la littérature et la philosophie…) mais d’autres croisements semblent oubliés. Le moment est venu d’investir un terrain immense encore largement inexploré en France : celui qui est à la confluence de la littérature et du droit. De Sophocle à Dostoïevski, de Shakespeare à Kafka, de Kleist à Camus, la littérature n’a cessé de proposer une réflexion sur le phénomène social judiciaire et sur ses pratiques, de s’interroger sur les règles et les fictions du droit, autrement dit sur la matière juridique elle-même. En adaptant esthétiquement les procédures juridiques à leur dramaturgie et à leur travail narratif, les œuvres littéraires installent le droit au centre de leur exercice en même temps qu’elles le détournent. Inversement, l’exercice judiciaire emploie des procédures et des figures littéraires pour exprimer ses cas, si bien que le lien entre le droit et la littérature n’est pas nécessairement conflictuel et qu’il est souvent constitutif de l’un et l’autre domaine.

S O M M A I R E – P R É F A C E

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