n° 1061-1062 – Tristan Tzara – Kurt Schwitters – Sept./Oct. 2017
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Tristan Tzara est-il, comme tant d’autres poètes, trop connu, donc méconnu ? Une partie de son activité créatrice, la plus juvénile, semble avoir étouffé la suite, comme si quatre ou cinq années d’agitation intense, au centre de Dada, avaient effacé une production poétique continue et soutenue durant quarante années encore. Il importe aujourd’hui de considérer ce poète dans la continuité de son aventure. À l’écoute de « cette voix qui eut le génie de faire des mots de tous les jours les mots de toutes les nuits », comme le disait Aragon, se révèle alors un vaste chant humain portant témoignage de l’humanité.
L’œuvre de Kurt Schwitters est à la fois multiforme et fascinante. Comme l’observait Tzara : « Il est difficile, en parlant de Schwitters, de séparer en tranches bien délimitées ce que fut son activité littéraire de son activité picturale, son activité de sculpteur de celle d’agitateur. Une personnalité aussi entière que celle de Schwitters se refuse à se laisser contenir dans le moule des formules définies. » En 1937, Schwitters quitta l’Allemagne et s’exila d’abord en Norvège, puis en Angleterre où il mourut en 1948. Alors que ces années d’exil sont plutôt mal connues en France, ce cahier d’Europe offre l’intérêt d’apporter de précieux éclairages sur les pratiques plastiques et poétiques de Schwitters pendant cette période, tout en embrassant l’esprit d’une œuvre qui demeure essentielle selon une approche européenne de l’histoire des arts.
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