Natalka Bilotserkivets, poétesse ukrainienne

On se souvient des vers de Virgile dans la 9e églogue : « Mais nos vers, Lycidas, valent au bruit des armes, / Ce que vaut devant l’aigle un essaim de colombes ». Ce que peut un poème semblera dérisoire au regard d’une guerre dévastatrice comme celle que Vladimir Poutine a entrepris de mener en Ukraine. Mais ce que peut un poème, aucune guerre ne le peut. Les fauteurs de guerre offensent et broient l’humanité de ceux qu’ils prétendent soumettre à leur joug. Un poème élève et maintient l’humain dans la puissance de sa dignité. C’est pourquoi, condamnant la guerre odieuse contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un pays et contre le droit international, nous avons décidé de donner voix dans les prochains numéros d’Europe à des poètes d’Ukraine.

Pour l’heure, nous republions sur notre site un poème de Natalka Bilotserkivets initialement paru dans un « Cahier de création » spécialement consacré à six poètes d’Ukraine (Europe, n° 954, octobre 2008).